On fait de plus en plus le grand écart entre le fait d’avoir un site, et « l’avoir vraiment ». Il y a 15 ans, pour avoir son site, il fallait passer par les étapes parfois fastidieuse de l’enregistrement de nom de domaine, configuration des serveurs DNS, ouverture du compte chez l’hébergeur, création de la base de données, téléchargement du CMS ( pour les plus avancés ), installation, configuration, ouf…

Aujourd’hui, tous les hébergeurs proposent l’enregistrement et  la configuration automatique du nom de domaine pour leur services d’hébergement, et même l’installation automatique d’un CMS, outil de gestion de contenu comme wordpress pour le blog. Au final, le client ne sait pas faire grand chose, tout est automatisé, et s’il arrive le moindre pépin au site instable avec un cms non maintenu ou à l’hébergeur, adieu joli blog/site/porfolio, rayer la mention inutile. On n’est pas loin de la plateforme gratuite niveau pérennité, malgré l’achat du nom de domaine qui devrait permettre éventuellement de retomber sur ses pieds plus tard en repartant très probablement de zéro. La situation est quand même meilleure que toutes les solutions propriétaires qui se répandent un peu plus chaque jour et vous propose de créer votre site sans connaissance et malheureusement aussi sans se soucier de faire acquérir quelques compétences.

Tout n’est pourtant pas perdu, il est possible  de tirer partie de chaque situation sans avoir à repartir de zéro en cas d’imprévu, les 3 cas sont :

1. Vous utilisez un système de création de site en ligne
2. Vous avez un hébergeur qui offre l’installation automatique d’un cms
3. Vous avez tout fait vous même

Petit retour en arrière (si vous maitrisez le sujet passez les 3 prochains paragraphes) les bases :

L’enregistrement de nom de domaine consiste à ‘louer’ un nom de domaine pendant 1 an (minimum) auprès d’un registrar, société intermédiaire spécialisée dans cette réservation/location. L’activité de registrar étant souvent superposée avec celle d’hébergeur, il est fréquent qu’il y ait confusion. Pour l’activité de registrar, il est préférable si vous avez une confiance restreinte en votre hébergeur de bien en choisir un distinct. En cas de difficulté de l’un ou l’autre, il sera possible de faire intervenir le support du survivant. Le registrar est un intermédiaire entre vous et l’organisme accrédité par l’ICANN pour gérer l’extension du nom de domaine. Quoiqu’il arrive au registrar, vous resterez enregistré comme propriétaire du nom de domaine ( et un autre registrar vous sera attribué dans le pire des cas ). Tapez ‘enregistrer nom de domaine’ dans un moteur de recherche et vous aurez l’embarras du choix ( l’embarras et le choix également 🙂 )

Les serveurs DNS sont généralement fournis à la fois par l’hébergeur et le registrar, à vous de choisir. Ils permettent de faire le lien entre votre nom de domaine et les différents services qui lui sont rattachés : site web, serveurs divers, emails… Le plus simple est d’utiliser ceux de votre hébergeur, mais sachez qu’il est parfois un peu long pour les basculer et cela peut entrainer une interruption non négligeable si vous devez les changer. Si votre site n’est pas critique, utilisez ceux de votre hébergeur, de toutes façons, s’il y a un souci avec les dns, ce sera probablement aussi le cas pour le site. Dans le cas contraire, privilégiez le service (payant) d’une société tierce spécialisée dans la fourniture de serveur DNS.

Ensuite pour finir la chaine, on trouve l’hébergeur, prenez celui qui vous plait, le jour ou vous aurez un problème vous saurez si vous avez fait le bon choix, quand tout va bien, tout va bien partout, c’est la gestion des incidents qui permet de qualifier un prestataire, à condition que ce soit stable la majeur partie du temps bien sûr.

Donc on recap’, vous avez bien compris tous les acteurs, et vous voulez un site pérenne.

• le nom de domaine : au pire du pire, vous devez toujours avoir la maitrise de votre nom de domaine, c’est ce que les gens retiennent et viennent voir, le reste se reconstruit. C’est le point essentiel que vous devez maitriser, comprendre, être capable de gérer/payer/maintenir.
• le contenu : la valeur de votre site passe par les pages qui le constituent. Il y a ce que vous allez mettre dessus et éventuellement ce que vos visiteurs vont ajouter.
  • Pensez à toujours conserver en sécurité chez vous une copie de tous les articles et photos que vous publiez sur votre site
  • Pensez à faire une copie de la base de données de votre site web, tous les hébergeurs dignent de ce nom propose dans leur interface de sauvegarder en local chez vous votre base. Quoiqu’il arrive a votre site ou l’hébergeur, vous pourrez reconstruire directement via un prestataire votre site.

Si vous utilisez un service de création en ligne, vous n’aurez probablement accès à rien de tout cela, vérifiez que vous avez une alternative pour votre nom de domaine. Ensuite passez à l’étape ci dessous.

In backup I trust

Si vous utilisez un site dont vous n’avez pas l’entière maitrise, si vous souhaitez garder longtemps votre site, si vos articles, photos, vidéos vous tiennent à coeur : FAITES UNE SAUVEGARDE

Le plus simple si la technique vous rebute : un aspirateur de site, j’en parlais https://www.nicolasjean.fr/wget-plus-quun-aspirateur/ mais la solution n’est pas forcément la plus simple, vous pourrez surément trouver un autre aspirateur qui vous convienne, la solution n’a pas besoin d’être parfaite, elle doit juste vous permettre de sauvegarder périodiquement votre site et que vous puissiez vérifier que les informations essentielles sont bien sur votre ordinateur.

Je résume, encore, un site pérenne est : un nom de domaine maitrisé, du contenu sauvegardé. Si vous avez ça, vous avez le kit de survie web minimum et pouvez utiliser sereinement toutes les solutions low cost disponible pour avoir son site internet sur le web. Publiez bien, rendez vous dans 15 ans 🙂

PS: le screenshot partiel ci dessus est une capture du site www.salemioche.net tel que je l’avais mis en ligne jusqu’en mai 2001